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ACTUS

Coeur et chaleur estivale : prévenir les risques cardiovasculaires grâce aux nouvelles technologies d’imagerie

Une approche préventive, un véritable pilier

Les périodes de chaleur extrême deviennent de plus en plus fréquentes sous l’effet du réchauffement climatique mondial. Au-delà des désagréments bien connus, les épisodes de canicule représentent un véritable enjeu de santé publique, en particulier pour les patients atteints de pathologies cardiovasculaires. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la chaleur excessive est responsable de milliers de décès chaque année, dont une proportion importante est attribuable aux complications cardiaques et circulatoires.

En Suisse, les épisodes caniculaires récents ont mis en évidence cette vulnérabilité accrue. La Ligue suisse de cardiologie et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) soulignent que les périodes de chaleur intense sont associées à une augmentation significative des hospitalisations pour infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque décompensée, troubles du rythme et accidents vasculaires cérébraux. Les projections climatiques du GIEC prévoient une fréquence accrue de ces vagues de chaleur dans les décennies à venir, augmentant de facto le poids des maladies cardiovasculaires liées au climat.

Les mécanismes physiopathologiques en jeu sont multiples : déshydratation, vasodilatation excessive, baisse de la pression artérielle, déséquilibres électrolytiques et suractivation du système sympathique. Tous ces facteurs peuvent déstabiliser un coeur fragilisé, qu’il soit coronarien, insuffisant ou hypertendu. Face à cette problématique émergente, les technologies d’imagerie cardiaque offrent aujourd’hui des outils indispensables pour mieux anticiper et prévenir ces complications lors des périodes estivales.

Au Centre d’Imagerie Diagnostique (CID Lausanne), l’imagerie cardiaque de précision, associée aux nouvelles approches prédictives fondées sur l’intelligence artificielle, permet d’évaluer finement les patients à risque avant l’apparition de complications cliniques. Cette approche préventive devient un véritable pilier de la médecine cardiovasculaire moderne, notamment face aux défis climatiques actuels.



Les pathologies cardiovasculaires aggravées par la chaleur ?

Infarctus aigu du myocarde

La déshydratation et l’hyperviscosité sanguine favorisent la formation de caillots, augmentant le risque d’événements coronariens aigus. La chaleur sollicite aussi fortement le coeur en demandant un débit cardiaque accru.

Insuffisance cardiaque décompensée

La vasodilatation périphérique, combinée aux pertes hydriques, perturbe l’équilibre hydrosodé et peut rapidement décompenser un patient déjà insuffisant cardiaque, entraînant oedèmes, dyspnée et fatigue majeure.

Troubles du rythme cardiaque

Les déséquilibres électrolytiques induits par la transpiration excessive et la déshydratation peuvent déclencher ou aggraver des arythmies, notamment chez les patients porteurs de cardiopathies ou de dispositifs implantés (pacemaker, défibrillateur).

Accidents vasculaires cérébraux (AVC)

Bien que cérébrale, cette pathologie est directement influencée par la surcharge cardiovasculaire et la déshydratation qui favorisent les thromboses et les embolies cérébrales en période de canicule.

Hypotension et malaises vasovagaux

La baisse de la pression artérielle par vasodilatation excessive peut provoquer lipothymies, pertes de connaissance et chutes, notamment chez les sujets âgés, polymédiqués ou hypotendus chroniques.
Les groupes à risque identifiés comprennent les personnes âgées, les patients atteints de maladies cardiaques chroniques (coronaropathie, insuffisance cardiaque, valvulopathie), les diabétiques, les insuffisants rénaux, les patients sous traitements diurétiques ou hypotenseurs, ainsi que les sportifs exposés à des efforts prolongés en ambiance chaude. L’identification précoce de ces risques, grâce à l’imagerie cardiaque et aux bilans fonctionnels adaptés, permet de mettre en oeuvre des mesures préventives ciblées avant l’arrivée des périodes de chaleur.


Public cible et indications médicales pour l’imagerie cardiaque estivale

Ainsi, la prévention par l’imagerie cardiaque ciblée s’adresse en priorité :

● Aux patients coronariens connus, ayant déjà présenté infarctus ou angor, chez qui le stress thermique peut précipiter un nouvel événement aigu.

● Aux patients hypertendus mal équilibrés, chez qui les variations tensionnelles estivales peuvent entraîner hypotension, troubles du rythme ou accidents ischémiques.

● Aux personnes insuffisantes cardiaques chroniques, même stabilisées, chez qui le bilan d’imagerie cardiaque permet d’anticiper une éventuelle décompensation par surcharge.

● Aux sujets diabétiques, dont le risque cardiovasculaire est majoré et souvent silencieux, rendant pertinent un screening coronarien estival (scanner calcium score, angioscanner coronaire).

● Aux patients traités par diurétiques ou bêtabloquants, dont l’équilibre hydrosodé et la réponse hémodynamique sont fragilisés par la chaleur.

● Aux sportifs de haut niveau exposés à des efforts prolongés en climat chaud, où un bilan cardiaque peut sécuriser la reprise des activités estivales.

L’imagerie cardiaque trouve toute sa place dans ces stratégies de prévention : elle permet de documenter la fonction cardiaque globale, la perfusion myocardique, la charge calcique coronaire, les anomalies rythmiques ou structurelles sous-jacentes. Ces informations précieuses permettent d’adapter précocement les traitements et les mesures de prévention avant l’arrivée des vagues de chaleur.



Données épidémiologiques détaillées

Les données épidémiologiques confirment que l’impact cardiovasculaire de la chaleur est sous-estimé dans de nombreuses populations. Selon l’OMS et les études récentes du Lancet Countdown on Climate Change and Health, les vagues de chaleur sont désormais responsables de dizaines de milliers de décès prématurés chaque année en Europe, dont une part majeure liée aux maladies cardiaques et vasculaires.

En Suisse, les rapports de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent une augmentation saisonnière claire des hospitalisations cardiovasculaires lors des étés caniculaires. Lors des épisodes de chaleur extrême de 2003, 2015 ou 2022, les hospitalisations pour infarctus et insuffisance cardiaque ont augmenté de 10 à 20 % selon les régions. La Ligue suisse de cardiologie estime qu’environ 15 à 20 % de la surmortalité estivale est directement attribuable à des complications cardiovasculaires.

La population suisse présente des facteurs de vulnérabilité croissants : vieillissement démographique rapide, prévalence élevée de l’hypertension (affectant près de 25 % des adultes), diabète de type 2 en expansion (plus de 500 000 patients), et augmentation du nombre de patients coronariens suivis après angioplastie ou chirurgie cardiaque.

À l’échelle internationale, les grandes méta-analyses confirment une augmentation du risque cardiovasculaire dès que la température ambiante dépasse 30°C, avec un effet cumulatif sur plusieurs jours de chaleur consécutive. Certaines études (Kunst et al., 2021 ; Gasparrini et al., 2017) estiment qu’une augmentation de 1°C des températures estivales s’accompagne d’une hausse de 2 à 4 % des hospitalisations cardiaques.

Ces données épidémiologiques robustes renforcent la nécessité de stratégies actives de dépistage préventif, en particulier chez les populations à risque identifiées. L’imagerie cardiaque avancée devient ainsi un outil de triage précieux en période estivale.



Intelligence artificielle et imagerie cardiovasculaire préventive

Détection automatisée des calcifications coronaires

Les algorithmes d’IA permettent une quantification ultra-précise du calcium coronaire, affinant l’évaluation du risque coronarien individuel.

Analyse prédictive des volumes et fonctions cardiaques

l’IA mesure avec grande fiabilité les volumes ventriculaires, la fraction d’éjection et les anomalies de cinétique segmentaire, éléments clés dans la prévention des décompensations cardiaques en cas de stress thermique.

Stratification automatisée du risque cardiovasculaire

En intégrant les données cliniques, biologiques et d’imagerie, les systèmes d’IA peuvent produire des scores de risque personnalisés, orientant les mesures préventives avant l’arrivée des vagues de chaleur.

Aide au dépistage des arythmies silencieuses

Certains systèmes d’analyse de Holter automatisé permettent de détecter précocement des épisodes de fibrillation atriale ou de troubles du rythme susceptibles de se décompenser sous l’effet de la chaleur.

Suivi longitudinal facilité

Les logiciels d’IA permettent de comparer précisément les examens successifs d’un patient et de détecter des évolutions subtiles échappant à l’oeil humain.
Au CID Lausanne, les équipements d’imagerie cardiaque intègrent progressivement ces outils d’analyse avancée, sous supervision médicale rigoureuse. L’intelligence artificielle ne remplace pas le spécialiste mais renforce sa capacité à anticiper, sécuriser et personnaliser la prise en charge des patients les plus exposés aux complications cardiovasculaires estivales.


Parcours patient au CID Lausanne : illustration concrète

Au Centre d’Imagerie et Diagnostique (CID Lausanne), chaque patient bénéficie d’un parcours individualisé, adapté à ses facteurs de risque et à son exposition estivale. Illustrons par quelques situations concrètes rencontrées en pratique :

Cas 1 : Monsieur A., 68 ans, hypertendu et ancien fumeur

En prévision de l’été caniculaire annoncé, son médecin traitant demande un bilan préventif au CID. Le scanner cardiaque révèle un score calcique modéré (Agatston 180), sans sténose significative au scanner coronaire. Son traitement antihypertenseur est adapté, des consignes de prévention hydrique et thermique lui sont données, avec un suivi renforcé pour la période estivale.

Grâce à l’imagerie, son risque a été mieux quantifié et sécurisé avant la période critique.


Cas 2 : Madame B., 74 ans, insuffisante cardiaque stabilisée sous diurétique

Craignant une décompensation estivale, son cardiologue prescrit une échocardiographie de contrôle au CID. La fonction ventriculaire gauche reste conservée mais une surcharge légère est décelée. Son traitement diurétique est ajusté en amont de la vague de chaleur prévue.

Le suivi clinique est étroitement coordonné durant toute la période estivale.


Cas 3 : Madame D., 60 ans, diabétique de type 2 sous contrôle

Un dépistage coronarien est proposé avant les chaleurs estivales. Le calcium score est élevé (Agatston 320), motivant la mise en place préventive d’une statine et d’une anti-agrégation plaquettaire sous supervision cardiologique.

Sans cet examen d’imagerie, cette vulnérabilité coronarienne silencieuse serait restée ignorée. Ces exemples illustrent le rôle central de l’imagerie cardiologique préventive pour anticiper les risques estivaux, sécuriser les patients fragiles et éviter les complications souvent prévisibles lorsque le bilan est effectué suffisamment en amont.



Études scientifiques de référence

De nombreuses études internationales viennent étayer le lien entre chaleur estivale et morbi-mortalité cardiovasculaire, et confirment l'intérêt croissant de l'imagerie cardiaque préventive dans ce contexte.

Lancet Countdown on Climate Change and Health (2023) : ce rapport mondial souligne une augmentation progressive et documentée de la mortalité cardiovasculaire lors des vagues de chaleur récurrentes en Europe et dans le monde, soulignant l'urgence d'approches préventives adaptées aux nouvelles conditions climatiques.

European Heart Journal (2022, Cheng et al.) : méta-analyse multicentrique européenne démontrant qu’une élévation moyenne de 1°C de la température estivale est associée à une hausse de 3 % des admissions hospitalières pour infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque.

Global Burden of Disease (GBD 2020) : l’analyse mondiale des facteurs environnementaux confirme que le stress thermique devient un facteur émergent dans la charge globale des maladies cardiovasculaires, dépassant désormais certains facteurs classiques dans certaines régions tempérées.

Etude française CANICARD (2019) : ce registre national a démontré une augmentation de 15 à 20 % des hospitalisations pour syndrome coronarien aigu lors des vagues de chaleur prolongées, même chez des patients non coronariens connus, mais porteurs de facteurs de risque silencieux.

Ligue suisse de cardiologie et OFSP (données nationales 2022) : en Suisse, les données nationales confirment la surmortalité cardiovasculaire estivale avec une forte représentation des patients hypertendus, diabétiques et insuffisants cardiaques. Le rôle du dépistage précoce est souligné dans les recommandations nationales actualisées.

L’ensemble de ces données converge vers une nécessité médicale croissante : anticiper les complications cardiovasculaires saisonnières en intégrant des outils modernes d’imagerie cardiaque et des stratégies de suivi personnalisé. Le contexte climatique impose désormais une adaptation active des pratiques médicales en Suisse et en Europe.



Perspectives et innovations futures

L’imagerie cardiovasculaire préventive évolue rapidement, portée par les avancées technologiques et la pression croissante des enjeux climatiques. Plusieurs axes d’innovation devraient transformer la prise en charge des patients exposés aux risques cardiovasculaires estivaux dans les années à venir :

Développement de l’imagerie ultra-basse dose

Les nouvelles générations de scanners cardiaques photon-counting permettront de réduire encore l’exposition radiologique, rendant les bilans préventifs encore plus sûrs pour une surveillance répétée.

Intégration de l’IA prédictive multicritère

Au-delà de l’imagerie pure, les systèmes d’IA intégreront les facteurs environnementaux (température, humidité, pollution), les données génétiques, les antécédents cliniques et les marqueurs biologiques pour calculer un risque cardiovasculaire estival individualisé en temps réel.

Télésurveillance connectée en période estivale

Le suivi à distance des patients à risque grâce aux capteurs portables (tension, fréquence cardiaque, poids, hydratation) permettra de détecter précocement les premiers signes de décompensation et d’ajuster les traitements avant l’apparition de symptômes graves.

Plateformes collaboratives multi-institutionnelles

Le partage sécurisé des données d’imagerie et de suivi entre les centres d’imagerie, les cardiologues, les généralistes et les services d’urgence permettra une réactivité optimale durant les vagues de chaleur.

Formation continue des professionnels

L’évolution rapide des connaissances nécessite un effort continu de formation des radiologues, cardiologues et médecins généralistes suisses sur les nouvelles pratiques préventives face au changement climatique.
Le Centre d’Imagerie Diagnostique de Lausanne s’inscrit résolument dans cette dynamique d’innovation. En intégrant progressivement ces outils de pointe et en collaborant étroitement avec les cardiologues partenaires, le CID anticipe les besoins de demain et place la prévention cardiovasculaire au coeur de sa mission, en particulier dans un contexte climatique qui rend cette approche de plus en plus essentielle.


Les atouts différenciateurs du CID Lausanne

Le Centre d’Imagerie Diagnostique de Lausanne (CID) se distingue par une approche préventive innovante et rigoureuse, parfaitement adaptée aux enjeux spécifiques des patients suisses face aux risques cardiovasculaires estivaux :

Technologies de dernière génération : scanners cardiaques basse dose, IRM haut de gamme et D-Spect permettent une évaluation exhaustive des risques avant l’arrivée des épisodes caniculaires.

Intégration progressive de l’intelligence artificielle : les solutions d’analyse assistée par IA améliorent la quantification des calcifications coronaires et la détection précoce des anomalies fonctionnelles, tout en restant sous supervision médicale FMH.

Accès rapide et flexibilité organisationnelle : des créneaux de rendez-vous courts, des circuits prioritaires pour les patients fragiles avant la période estivale et une coordination étroite avec les cardiologues référents assurent une prise en charge rapide et fluide.

Expertise multidisciplinaire suisse : radiologues FMH spécialisés en imagerie cardiovasculaire et partenaires cardiologues assurent une interprétation experte et une prise de décision thérapeutique individualisée.

Respect des standards de qualité suisse (OFSP, FMH, LaMal) : conformité aux exigences de radioprotection, transparence des indications médicales et remboursement dans le cadre des prestations reconnues par la LAMal.

Positionnement en prévention active : le CID Lausanne ne se limite pas à un diagnostique curatif mais propose un véritable accompagnement préventif des patients cardiovasculaires vulnérables face aux changements climatiques.

Ce positionnement stratégique permet au CID Lausanne d’offrir une expertise unique en Suisse romande dans la sécurisation précoce des patients exposés aux risques cardiovasculaires estivaux croissants.

FAQ patients & professionnels

Qui devrait envisager un bilan cardiaque préventif avant l’été ?

Les patients coronariens, hypertendus, insuffisants cardiaques, diabétiques, sous diurétiques ou bêtabloquants, ainsi que les sportifs exposés à des efforts prolongés par fortes chaleurs.

L’intelligence artificielle remplace-t-elle le cardiologue ?

Non. L’IA assiste l’analyse des images et affine la détection précoce, mais la décision médicale reste intégralement supervisée et validée par des spécialistes FMH expérimentés.

Quel est le meilleur moment pour effectuer ce bilan préventif ?

Idéalement quelques semaines avant l’arrivée des premières grandes chaleurs estivales, afin d’ajuster les traitements et d’anticiper les risques individuels.

Pourquoi la chaleur

augmente-t-elle les risques cardiovasculaires ?

 La chaleur extrême provoque une déshydratation, une vasodilatation et un déséquilibre des électrolytes, sollicitant davantage le coeur, notamment chez les patients déjà fragiles.

L’imagerie cardiaque préventive est-elle remboursée en Suisse ?

Oui, selon les indications médicales justifiées et sur prescription du médecin traitant, conformément aux normes de la LAMal et aux recommandations de la Ligue suisse de cardiologie et de l’OFSP.