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Quand s'inquiéter de sa prostate ? Les signaux à ne pas ignorer

La Vérité d'abord

80% des problèmes prostatiques chez l'homme ne sont pas un cancer. Mais certains signaux méritent vraiment une consultation rapide. Voici comment distinguer l'inquiétude utile de la panique inutile.

Ce qui est normal
(et ne nécessite pas de panique)

Besoin d'uriner plus souvent avec l'âge – c'est l'HBP (hyperplasie bénigne), quasi universel après 50 ans.
Jet urinaire moins puissant – normal, ça s'aggrave lentement au fil des ans.
Se lever 1-2 fois la nuit pour uriner – fréquent, surtout si vous buvez en fin de journée.
Sensation de vidange incomplète légère – accompagne souvent l'HBP, rien de dramatique si stable.

Les vrais signaux d'alerte : consultez rapidement

Symptômes qui s'aggravent RAPIDEMENT

Vos troubles urinaires empirent significativement en quelques semaines ou mois alors qu'ils étaient stables depuis des années ? Consultez dans 2-4 semaines. Un changement rapide suggère une anomalie nouvelle.
Rétention d'urine aiguë

Vous ne pouvez plus uriner du tout ? Douleur extrême au bas-ventre ? Allez aux urgences immédiatement. C'est une urgence médicale.
Sang dans les urines

Urine visiblement rose ou rouge ? Consultez dans la semaine. 90% du temps c'est une infection, mais il faut vérifier.
Douleur en urinant (Persistante)

Brûlure ou douleur plus de 2-3 semaines malgré antibiotiques ? Consultez un urologue. Peut être prostatite ou autre affection nécessitant diagnostic.
Sang dans le sperme

Visible lors de l'éjaculation ? Consultez dans 2-4 semaines. Généralement bénin (inflammation mineure), mais à vérifier avec IRM.
Douleurs pelviennes ou lombaires persistantes

Douleurs sans cause évidente (pas de chute, pas de mauvaise posture), plusieurs semaines, surtout si associées à des symptômes urinaires ? Consultez pour évaluation. Une imagerie peut être proposée.
Troubles érectiles + Symptômes urinaires soudains

Changement brutal de fonction érectile associé à aggravation urinaire rapide ? Consultez rapidement. Seul problème érectile = probablement pas cancer. Associé à autres symptômes = à explorer.
Perte de poids inexpliquée

Vous perdez 5-10 kg sans raison (pas de régime, pas d'exercice), plusieurs mois, avec symptômes urinaires ? Consultez rapidement. Plus rare, mais suggestif d'anomalie générale.

Votre profil de risque : agissez différemment

Vous êtes à risque élevé si :

Âge ≥ 50 ans (ou ≥ 40 avec facteurs de risque)
Antécédents familiaux (père, frère ayant eu cancer prostate)
Origine africaine
PSA antérieurement élevé
Surpoids, sédentarité

→ Les mêmes symptômes méritent consultation plus rapide pour vous.

Vous êtes à risque normal si :

Âge 40-50 sans antécédents
Pas d'histoire familiale
PSA antérieurement normal

→ Consultez seulement si symptômes persistants ou changements nets.

Le PSA : à comprendre

Un PSA élevé ne signifie pas forcément cancer. Il peut indiquer une infection, une HBP (hyperplasie bénigne), ou une blessure.

Un PSA normal ne garantit pas l'absence de cancer. Entre 10 et 15% des cancers prostatiques s'accompagnent d'un PSA faussement bas.

Ce qui compte vraiment : La tendance. Un PSA qui augmente régulièrement année après année (passant de 3.0 à 3.5 à 4.0) est plus préoccupant qu'un PSA qui reste stable.

Checklist Rapide

✓ Symptômes stables depuis des années → surveillance annuelle normale, pas d'alarme
✓ Symptômes s'aggravent rapidement → consultez dans 2-4 semaines
✓ Rétention d'urine → urgences maintenant
✓ Sang dans urine/sperme → consultez dans la semaine
✓ Antécédents familiaux → dépistage dès 40-45 ans, pas à 50
✓ Tout change rapidement + vous êtes à risque → consultez rapidement

L'Essentiel

La plupart des symptômes prostatiques ne sont pas du cancer. Mais une aggravation rapide, une rétention, du sang, des douleurs persistantes – ça, ça mérite une visite au médecin.

L'important : Ne pas ignorer les vrais signaux d'alerte. Ne pas paniqué non plus.

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