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ACTUS

Scanner thoracique : le rôle de l’imagerie dans la prévention des maladies pulmonaires et cardiovasculaires

Le scanner thoracique (ou tomodensitométrie thoracique) s’impose aujourd’hui comme un outil de diagnostique incontournable. Cancer du poumon, maladies cardiovasculaires, atteintes médiastinales… l’imagerie thoracique permet d’identifier précocement de nombreuses pathologies potentiellement graves. L’association des technologies basse dose et de l’intelligence artificielle permet de détecter des anomalies dès les premières modifications tissulaires, bien avant l’apparition de symptômes cliniques.

Des enjeux de santé

Les maladies pulmonaires et cardiovasculaires représentent aujourd'hui un défi sanitaire majeur à l'échelle mondiale comme nationale. Selon les dernières données publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité au niveau mondial, avec environ 17,9 millions de décès chaque année, soit près de 32 % du total des décès enregistrés dans le monde. Quant aux maladies pulmonaires chroniques et au cancer du poumon, elles figurent également parmi les principales causes de mortalité et de morbidité, touchant des millions de personnes chaque année et exerçant une pression croissante sur les systèmes de santé à travers le globe.

La Suisse n’est pas épargnée par cette problématique. D’après les statistiques récentes de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de décès dans notre pays, avec près de 20 000 décès annuels, représentant environ un tiers de tous les décès enregistrés. Par ailleurs, le cancer du poumon occupe une place particulièrement préoccupante : chaque année, près de 4 500 nouveaux cas sont diagnostiqués, ce qui en fait l'un des cancers les plus fréquents et l'un des plus meurtriers en Suisse. La Ligue pulmonaire suisse souligne également que la majorité des cas sont diagnostiqués tardivement, réduisant ainsi significativement les chances de traitement curatif.

Face à ces défis majeurs, la mise en place d’outils diagnostiques innovants, précis et moins invasifs est devenue une priorité. Le scanner thoracique basse dose, grâce à ses capacités avancées d’imagerie médicale, se positionne aujourd’hui comme un acteur incontournable dans le dépistage précoce des maladies pulmonaires et cardiovasculaires. Son utilisation régulière et ciblée pourrait réduire considérablement les complications médicales liées à ces pathologies, améliorant ainsi significativement la qualité de vie et le pronostic des patients concernés.



Pourquoi prescrire un scanner thoracique ?

Le scanner thoracique permet d’explorer l’ensemble des structures pulmonaires, vasculaires et médiastinales avec une précision inégalée. En Suisse, ses principales indications sont :

  • Le dépistage précoce du cancer du poumon, notamment chez les fumeurs et ex-fumeurs, en accord avec les recommandations de la Ligue pulmonaire suisse.
  • La surveillance des nodules pulmonaires déjà identifiés, assurant un suivi précis pour détecter précocement toute évolution suspecte.
  • L’exploration des pathologies vasculaires thoraciques telles que les embolies pulmonaires, anévrismes ou dissections aortiques, permettant une intervention rapide et ciblée.
  • L’évaluation du médiastin, pour identifier clairement ganglions, masses ou kystes pouvant nécessiter une prise en charge spécifique.
  • Le bilan pré-opératoire cardio-thoracique, indispensable avant toute intervention chirurgicale majeure, pour assurer la sécurité du patient.
  • Le suivi post-thérapeutique des patients opérés ou traités pour des pathologies thoraciques, garantissant une surveillance adaptée et la prévention de complications ou récidives.

Le scanner thoracique basse dose est donc un examen médical performant permettant une détection précoce et précise de plusieurs pathologies majeures du thorax. Il est particulièrement efficace pour :

  • Cancer du poumon : Détection précoce des nodules pulmonaires, même de très petite taille, favorisant un traitement curatif avant propagation.
  • Embolie pulmonaire : Diagnostique rapide d'une urgence vitale provoquée par un caillot sanguin, indispensable pour une prise en charge immédiate.
  • Maladies cardiovasculaires : Évaluation précise du calcium coronaire, indicateur du risque d'infarctus et d'autres maladies coronariennes, permettant une prévention efficace.
  • Maladies pulmonaires chroniques (BPCO, emphysème) : Visualisation précise des lésions pulmonaires pour adapter le suivi médical et optimiser les traitements.
Ces pathologies nécessitent une attention particulière compte tenu de leur gravité et de leur impact potentiel sur la qualité de vie des patients. Le scanner thoracique basse dose constitue une avancée majeure pour optimiser leur prévention, leur diagnostique et leur prise en charge.


Les avantages du scanner basse dose

Longtemps limité par les préoccupations liées à l’irradiation, le scanner thoracique a considérablement évolué avec l’arrivée des technologies basse dose ultra-performantes. Aujourd’hui, ces avancées techniques permettent de réduire drastiquement l’exposition aux radiations tout en maintenant une qualité d'image exceptionnelle, essentielle au diagnostique précis :
  • Faible exposition aux radiations, inférieure à 1 mSv pour les examens de dépistage, ce qui est bien en dessous des niveaux observés avec les scanners classiques, minimisant ainsi les risques associés à une irradiation répétée.
  • Qualité d’image optimisée grâce aux méthodes modernes de reconstruction itérative, permettant d'améliorer la netteté et la précision des clichés obtenus tout en limitant l'exposition.
  • Examen rapide, indolore et non invasif, ce qui améliore significativement le confort du patient pendant la procédure. La durée courte de l’examen favorise également une meilleure acceptabilité par les patients, particulièrement importante dans le cadre d’un dépistage régulier.

Ces bénéfices font du scanner thoracique basse dose un outil de choix non seulement pour la détection précoce des pathologies graves mais aussi pour un suivi régulier optimal des patients à risque ou déjà diagnostiqués.



L’apport de l’intelligence artificielle : vers une analyse augmentée

L’intelligence artificielle (IA) constitue une véritable révolution dans le domaine de l’imagerie médicale, particulièrement en imagerie thoracique. Au Centre d’Imagerie et Diagnostique de Lausanne (CID), l’IA fait désormais partie intégrante du processus diagnostique, révolutionnant la manière dont les examens sont analysés et interprétés :
  • Tri et pré-analyse automatisée des images : L’IA détecte immédiatement et précisément les nodules pulmonaires, y compris ceux de très petite taille, augmentant considérablement les chances de détection précoce.
  • Quantification précise des lésions : L'IA mesure précisément la taille, le volume et l'évolution des lésions au fil des examens successifs, facilitant ainsi un suivi médical rigoureux et personnalisé.
  • Assistance au radiologue pour prioriser les cas à risque : Les systèmes d'IA fournissent aux radiologues des informations claires et précises sur les anomalies potentiellement graves, permettant ainsi une prise en charge rapide et ciblée.

En intégrant l’IA au processus diagnostique, la précision, la sensibilité et la sécurité des diagnostiques thoraciques sont significativement renforcées. Les radiologues conservent un rôle central, supervisant et validant toutes les analyses, mais sont désormais assistés par des outils technologiques de pointe qui améliorent la qualité du diagnostique global et permettent une prise en charge encore plus efficace des patients.



Comment se déroule l’examen ?

L’examen de scanner thoracique est conçu pour être simple, rapide et confortable pour le patient. Son déroulement est optimisé afin de minimiser le stress et les contraintes logistiques :

  • Aucune préparation particulière n’est nécessaire : Le patient peut manger, boire et prendre ses médicaments habituels avant l’examen, sauf indications spécifiques.
  • Durée moyenne courte : L’acquisition des images dure généralement entre 5 et 10 minutes, ce qui permet une prise en charge rapide, même en ambulatoire.
  • Injection de produit de contraste uniquement si nécessaire : Dans la majorité des examens de dépistage basse dose, aucune injection n’est requise. En cas de suspicion d’embolie pulmonaire ou d’exploration vasculaire complexe, un produit de contraste iodé peut être administré.
  • Confort maximal : L’examen est indolore et non invasif. Le patient est allongé confortablement sur la table d’examen et doit simplement suivre les instructions de respiration du technicien.
  • Transmission rapide des résultats : Les images sont immédiatement analysées par les radiologues spécialisés du CID Lausanne. Un compte-rendu détaillé est rapidement transmis au médecin de famille ou au spécialiste prescripteur, garantissant ainsi une prise en charge clinique rapide et coordonnée.


Un exemple clinique concret

Au Centre d’Imagerie et Diagnostique de Lausanne, le parcours patient a été conçu pour s’adapter à chaque profil clinique, assurant une prise en charge personnalisée et efficace.

Prenons l’exemple de Madame S., 62 ans, ex-fumeuse (35 paquets-années), asymptomatique mais anxieuse quant à son risque de cancer pulmonaire. Sur la base des recommandations de la Ligue pulmonaire suisse, son médecin de famille prescrit un scanner thoracique basse dose. Le rendez-vous est fixé sous quelques jours. Après un accueil chaleureux au CID, l’examen est réalisé en moins de 10 minutes. L’intelligence artificielle identifie un nodule de 5 mm, stable au contrôle 6 mois plus tard. Un suivi structuré est instauré, évitant ainsi une surveillance anxiogène inutile tout en assurant une vigilance optimale.

Autre cas, Monsieur D., 48 ans, actif, non-fumeur, mais consultant en urgence pour douleur thoracique soudaine. Son médecin suspecte une embolie pulmonaire. Un scanner thoracique injecté est pratiqué immédiatement au CID. Grâce à l’analyse automatisée assistée par IA, le diagnostique d’embolie pulmonaire est confirmé et le patient est orienté vers la prise en charge hospitalière spécialisée sans délai.

Enfin, Madame L., 70 ans, avec antécédents de chirurgie cardiaque, bénéficie d’un scanner pré-opératoire avant une nouvelle intervention programmée. L’imagerie met en évidence une calcification coronaire étendue, permettant d’adapter la stratégie anesthésique et chirurgicale de façon sécurisée.

Chaque patient bénéficie ainsi d’une expertise diagnostique de pointe, combinant technologie de dernière génération, intelligence artificielle et validation humaine rigoureuse des radiologues du CID Lausanne.



Données épidémiologiques précises (en Suisse et et dans le monde)

Selon les données récentes du registre mondial GLOBOCAN 2020, le cancer du poumon reste la première cause de décès par cancer dans le monde, avec 2,2 millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 1,8 million de décès. En Europe, les statistiques de l’European Cancer Information System (ECIS) confirment cette tendance alarmante avec une incidence toujours élevée, notamment chez les populations âgées et fumeuses.

En Suisse, les chiffres sont tout aussi préoccupants. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), environ 4 500 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année, représentant l’une des principales causes de décès par cancer, tant chez les hommes que chez les femmes. Le taux de survie à 5 ans reste malheureusement bas, avoisinant les 20 %, en raison du diagnostique souvent tardif.

Les maladies cardiovasculaires, quant à elles, constituent toujours la première cause de mortalité en Suisse. L’OFSP rapporte près de 20 000 décès annuels attribués aux affections cardiaques et vasculaires. L’athérosclérose coronarienne et les infarctus du myocarde en représentent une part significative. Par ailleurs, la prévalence de l’embolie pulmonaire est estimée en Suisse entre 60 et 70 cas pour 100 000 habitants chaque année.

Ces données confirment l’enjeu crucial du dépistage précoce : en identifiant les lésions à un stade initial, le scanner thoracique basse dose contribue directement à améliorer le pronostic de nombreuses



Études scientifiques de référence : validation internationale du scanner thoracique basse dose

Plusieurs grandes études internationales ont démontré l’efficacité du dépistage par scanner thoracique basse dose dans la prévention des cancers pulmonaires et la réduction de la mortalité :
  • NLST (National Lung Screening Trial, USA, 2011) : Cette étude historique menée sur plus de 53 000 participants à haut risque a montré une réduction de 20 % de la mortalité par cancer du poumon et de 7 % de la mortalité globale grâce au dépistage par scanner basse dose comparé à la radiographie pulmonaire.
  • NELSON (Dutch-Belgian Randomized Lung Cancer Screening Trial, Europe, 2020) : Impliquant plus de 15 000 participants, cette étude européenne a confirmé une réduction de 24 à 26 % de la mortalité par cancer pulmonaire chez les hommes et jusqu’à 39 à 61 % chez les femmes dépistés par scanner basse dose.
  • USPSTF (US Preventive Services Task Force, 2021) : Sur la base des résultats des grandes études, cette institution recommande un dépistage annuel par scanner thoracique basse dose chez les adultes âgés de 50 à 80 ans ayant un historique tabagique important.
  • ESMO (European Society for Medical Oncology, 2023) : L’ESMO intègre désormais dans ses recommandations le recours au scanner thoracique basse dose pour le dépistage précoce des cancers du poumon chez les populations à risque, confirmant l’impact majeur des résultats issus de NLST et NELSON.

L’ensemble de ces données scientifiques robustes et cohérentes justifie pleinement la mise en œuvre progressive de programmes de dépistage ciblé, même en Suisse, en adéquation avec les recommandations de la Ligue pulmonaire suisse et les autorités de santé fédérales.



Perspectives d’innovation et d’avenir

L’imagerie thoracique est en pleine évolution technologique, ouvrant des perspectives d’innovation majeures pour les années à venir. Les prochaines avancées concerneront notamment :
  • Le perfectionnement continu des algorithmes d’intelligence artificielle, capables non seulement de détecter, mais d’interpréter de manière prédictive le comportement évolutif des nodules pulmonaires ou des calcifications coronariennes.
  • Le développement du dépistage personnalisé, intégrant les facteurs génétiques, les biomarqueurs sanguins et le profil de risque individuel du patient, permettant de cibler encore plus finement les populations à surveiller.
  • La réduction supplémentaire des doses de radiation, avec des techniques d’imagerie ultra-basse dose ou photon-counting, offrant une qualité d’image toujours plus élevée avec une exposition minimale.
  • L’intégration de plateformes de suivi longitudinal centralisé, permettant aux équipes médicales de suivre sur plusieurs années l’évolution de chaque patient via des bases de données sécurisées et interopérables, renforçant ainsi le continuum de soins.
  • L’automatisation avancée des flux de travail radiologiques, fluidifiant les délais d’interprétation et facilitant la coordination multidisciplinaire entre radiologues, pneumologues, oncologues et cardiologues.

Ces innovations offriront aux patients suisses des outils de diagnostique toujours plus fiables, rapides et personnalisés. Le CID Lausanne s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en s’équipant en continu des dernières technologies et en participant aux réseaux de recherche et d’innovation en imagerie thoracique avancée.



Les atouts différenciateurs du CID Lausanne

Le Centre d’Imagerie et Diagnostique de Lausanne propose une expertise unique en Suisse romande en matière d’imagerie thoracique préventive et diagnostique :

  • Technologie de pointe : scanners de dernière génération basse dose et systèmes avancés d’intelligence artificielle intégrés au quotidien.
  • Accès rapide et flexible : délais de rendez-vous optimisés, prises en charge urgentes possibles dans les indications vitales.
  • Équipe multidisciplinaire spécialisée : radiologues FMH expérimentés en imagerie thoracique, collaborant étroitement avec les pneumologues, cardiologues et chirurgiens thoraciques de la région.
  • Parcours patient personnalisé : accueil humain, suivi individualisé, coordination active avec les médecins traitants.
  • Qualité suisse certifiée : respect strict des normes de radioprotection, conformité LaMal, alignement avec les recommandations de la Ligue pulmonaire suisse et de l’OFSP.
  • Engagement constant en innovation : participation aux projets de recherche, formation continue des équipes et investissement permanent dans les nouvelles solutions d’imagerie intelligente.

Cette combinaison d’expertise humaine, de technologies de dernière génération et d’engagement qualité positionne le CID Lausanne comme un acteur de référence en Suisse romande dans la prévention et le diagnostique des maladies pulmonaires et cardiovasculaires.

Le scanner thoracique, couplé aux technologies basse dose et à l’intelligence artificielle, offre aujourd’hui en Suisse une approche précise et sûre. Au CID Lausanne, ce savoir-faire technique s’associe à une prise en charge humaine et personnalisée de chaque patient.



FAQ

Le scanner thoracique est-il douloureux ?
Non, c’est un examen indolore et rapide
Quelle est la dose d’irradiation ?
Moins de 1 mSv pour les scanners basse dose de dépistage.
Faut-il une prescription médicale en Suisse ?
Oui, le scanner thoracique est réalisé sur prescription du médecin de famille ou du spécialiste.
Est-il pris en charge par l’assurance maladie suisse ?
Oui, selon les indications médicales reconnues, il est couvert par l’assurance de base (LaMal).
Quels sont les risques liés au scanner basse dose ?
L’exposition aux radiations est extrêmement faible (souvent inférieure à 1 mSv) et sans risque significatif. L'examen est non invasif, indolore et sans préparation spécifique.
Qui doit passer un scanner thoracique basse dose ?
Principalement les patients fumeurs ou ex-fumeurs de 50 à 80 ans, les patients suivis pour nodules pulmonaires, ceux présentant un risque cardiovasculaire élevé ou des symptômes thoraciques aigus (douleur, dyspnée).
Combien de temps faut-il pour obtenir les résultats ?
Les résultats sont généralement transmis au médecin prescripteur dans les 24 à 48 heures suivant l’examen au CID Lausanne.
L’intelligence artificielle remplace-t-elle le radiologue ?
Non, l’IA assiste le radiologue pour augmenter la précision, la détection précoce et accélérer l’analyse, mais la décision finale reste toujours validée par un spécialiste FMH en radiologie thoracique.
L’examen nécessite-t-il une injection ?
Non pour le dépistage simple. Une injection de produit de contraste n’est envisagée qu’en cas d’investigation vasculaire plus complexe (embolie pulmonaire, pathologies aortiques, etc.).

Combien de maladies pourrions-nous éviter si nous regardions juste un peu plus tôt ?